Le Masai Mara vu du ciel

Pour commencer, un immense merci à toutes et à tous pour ce merveilleux cadeau que vous nous avez fait.

Nous avons fait un fantastique safari au pays des Masai dans les pas d'Ernest Hemingway, de Karen Blixen et de Joseph Kessel. Ce blog sera le lieu du récit de cette aventure kenyane. A chaque message, vous pourrez nous lire et regarder une série de photos prises sur le moment.

Pour commencer, quoi de mieux que partager avec vous, l'un des sommets de notre safari, c'est à dire le survol en ballon (merci Jules Verne) du Masai Mara.

Avant d'en venir au récit de ce vol, quelques données sur l'endroit: le Masai Mara (voir la carte en bas de page) forme avec le parc national du Serengeti (plus haut sud en Tanzanie) un seul, unique et très complet écosystème dont vous avez très certainement déjà vu des images puisque la plupart des documentaires sur la faune africaine sont tournés là bas.
C'est une vaste prairie secondaire façonnée par le paturage des animaux sauvages et domestiques. Au Kenya, le Masai Mara est une réserve et non un parc naturel puisque les activités humaines (celles des Masai) n'en sont pas exclus.

Cet écosystème est marqué par un évènement annuel assez exceptionnel : la grande migration. Les herbivores (par millions, principalement des gnous, des zèbres et des gazelles) attirés par des patûrages plus abondants partent du Serengeti et remontent vers le Masai Mara à partir de mai-juin pour redescendre ensuite à partir d'octobre vers les plaines herbeuses de la Tanzanie. Dans ce périple, ils sont accompagnés par les prédateurs et les charognards et la traversée des rivières Mara et Talek contistue l'un des moments les plus spectaculaires auxquels on peut assister (avec un peu de chance).

Le mois d'août est donc le meilleur moment pour visiter le Masai Mara. Avec une altitude variant entre 1500 et 2000 m, les températures sont clémentes (25 oC dans la journée), les nuits sont fraîches, la lumière très belle le matin et le soir après 17 heures. Le temps est sec même s'il peut faire orageux voir pluvieux en fin de journée.
La vue est dégagée, la plaine s'étend à perte de vue, la végétation n'est pas haute, conditions idéales pour l'observation de la faune sauvage.

Pour commencer donc un petit tour en ballon.

Notre vol est prévu pour le mercredi 29 août. La veille au soir de retour de notre safari de fin d'après midi au Cottars Camp 1920, Boniface qui travaille pour la compagnie qui organise les vols en montgolfière nous attend à la mess tent du camp principal pour nous faire signer une décharge qui grosso-modo explique qu'en aucun cas sa compagnie ne pourra être rendu responsable des conséquences de la volonté divine et de la négligence humaine durant le vol. Inch Allah. Lever à 4h15 du matin. Départ à 4h45 en compagnie de Boniface qui nous amène à Keekorok où nous arrivons vers 6h. Là bas, trois ballons attendent leurs passagers. Notre pilote nous fait un petit debriefing pour nous expliquer le déroulement du vol et les quelques recommandations pour monter dans la nacelle, décoller et atterrir. Nous sommes 12 dans la nacelle plus le pilote répartis dans quatre box compartimentés.

Une fois le décollage effectué, nous nous redressons et le spectacle commence.

Pour voir les photos de ce spectacle étonnant cliquer sur diaporama.

Une heure et demie de vol, poussés vers l'ouest de Keekorok par le vent. Le soleil se lève sur le Masai Mara, la vitesse assez lente du balon nous permet d'observer la faune (antilopes, gazelles, gnous, zèbres et phacochères) et surtout la végétation. L'atterrissage se fait sans encombre, des véhicules viennent rechercher les ballons et les passagers. Nous terminons ce début de matinée par un petit déjeuner avec notre pilote et les autres passagers. Le Champagne n'est pas bon mais le moment est délicieux.