Nous partons en fin d'après midi après le thé.
La marche début par l'ascension de la montagne, Moses marche devant doucement (cela nous arrange), un guetteur Masai ferme la marche.
Moses fait une pause à mi-pente. Il en profite pour nous montrer quelques plantes et nous les faire deviner. Il se saisit de quelques petites feuilles vertes qui ressemblent en plus petit à des feuilles de menthe. L'odeur n'est pas très caractéristique mais Moses se met à les frotter entre ses doigts qui rougissent instantanément.
Nous reconnaissons le henné. Notre guide prend alors la main de Carine pour la maquiller de cette belle couleur rouge.
Il semble avoir aperçu quelque chose sur sa droite. Les mots qu'ils échangent nous échappe mais après quelques explications, nous devinons qu'il doit s'agir d'un petit félin : peut-être une genette ou un serval. Moses nous demande si nous désirons suivre sa trace. Comme je n'ai pas compris la question, ma réponse lui apparaît négative et il semble vouloir continuer le chemin. Peut-ête a-t-il crû que nous avions peur. Finalement, nous le suivons presque à quatre pattes sous les buissons sur les traces de ce petit félin. Au bout de quelques instants, nous comprenons que nous avons perdu sa trace et décidons de reprendre notre chemin.
Après quelques instants, nous observons sur les hauteurs quelques redoncas des montagnes (une antilope assez farouche qui apprécie les hauteurs).
Un peu plus loin nous nous arrêtons. J'ai repéré un grand oiseau sur une branche avancée d'un arbre en contrebas de notre chemin. Je saisis les jumelles. A la première observation, je n'en crois pas mes yeux. Je prête les jumelles à Moses pour lui demander de quel rapace il s'agit. Pas très satisfait de sa réponse, je reprends l'observation attentive de ce grand rapace extrêmement sombre. Au bout de quelques instants, livre d'identification à la main, j'obtiens la confirmation par Moses de notre découverte. C'est un grand rapace de couleur noire avec des marques blanches en V sur le dos. Notre joie est grande: il s'agit de l'Aigle de Verreaux, espèce que nous avions vainement cherché deux ans auparavant sur la falaise du lac Baringo dans la Rift Valley un plus au nord du Kenya. C'est une espèce assez rare, en danger de disparition. C'est un des aigles les plus puissants de l'Afrique avec l'Aigle Martial. Nous sommes dans son habitat préféré, les falaises et les massifs rocailleux. Ses proies favorites sont légions dans les parages : les damans. Grand bonheur des petits ornithologues que nous sommes d'observer ce superbe aigle dans son environnement. Nous suivons son envol, il disparait en planant le long de la falaise.La lumière commence à décliner. Notre enthousiasmante ballade a duré plus que prévu et il faut penser à rebrousser chemin pour rejoindre notre campement.
De nouveau un arrêt pour contempler le ciel noir, troué par lumière qui décline et la fumée des feu de brousse.
La nuit tombe avant la redescente. Ni Mosès ni notre guetteur Masai n'ont pris de lampe. Carine trébuche derrière moi. Plus de peur que de mal, mais nous sommes heureux de regagner notre tente où Pius nous a préparé un bon feu dans la cheminée.
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